Risque nucléaire : Zelensky accuse la Russie, ce qu’il faut savoir

Par lanouvelletribune  -  2 octobre 2025 15:24

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Kiev a accusé la Russie d’avoir provoqué une coupure d’électricité au site de Tchernobyl le 1er octobre 2025, après des frappes de drones sur la zone de Slavutych. Le président Volodymyr Zelensky évoque une interruption d’environ trois heures affectant la structure de confinement du réacteur détruit. L’AIEA a confirmé une perturbation temporaire de l’alimentation, rétablie ensuite par des moyens alternatifs, sans signaler d’anomalie radiologique. À ce stade, aucune réponse publique spécifique du Kremlin à l’épisode d’octobre n’a été rapportée par les grandes agences.

Ce qui s’est passé le 1er octobre 2025

Selon les autorités ukrainiennes, des frappes de drones contre la sous-station de Slavutych ont entraîné une panne touchant la structure de confinement de Tchernobyl et une partie de la région de Tchernihiv, avec jusqu’à 307 000 clients privés d’électricité. Volodymyr Zelensky accuse la Russie d’avoir « délibérément » créé un risque, affirmant que plus de 20 drones de type Shahed ont été utilisés. L’AIEA a confirmé une perte de courant de courte durée et son rétablissement ultérieur par d’autres sources, indiquant l’absence de menace immédiate liée au rayonnement.

À la date du 2 octobre 2025, les grands médias n’ont pas relayé de commentaire précis du Kremlin concernant la panne de Tchernobyl. Moscou affirme en parallèle assurer la sûreté de la centrale de Zaporijia, occupée, et rejette les accusations ukrainiennes sur des tirs dans ce secteur.

Ces événements soulignent l’importance stratégique des infrastructures énergétiques et nucléaires en temps de guerre, ainsi que les inquiétudes récurrentes de la communauté internationale sur la sécurité des sites sensibles en Ukraine.

Pourquoi Tchernobyl demeure un site sensible

Presque quatre décennies après l’accident d’avril 1986, l’Ukraine gère un site à l’arrêt mais toujours chargé d’enjeux de sûreté. Le « New Safe Confinement », mis en service en 2016, recouvre les restes du réacteur n°4 pour limiter toute émission et permettre des opérations de démantèlement.

Même si le site ne produit plus d’électricité, des systèmes de ventilation, de surveillance et d’alimentation doivent rester opérationnels ; une perte de courant prolongée compliquerait la gestion des déchets et le suivi radiologique. Le précédent de février 2025, lorsqu’un drone avait endommagé la couverture sans hausse mesurée de la radioactivité, a renforcé l’attention internationale sur la protection des installations nucléaires en période de conflit.

La centrale de Zaporijia demeure également un point de tension. Elle a fonctionné sur générateurs d’urgence pendant plusieurs jours, faute d’alimentation externe stable. Bien que les réacteurs soient à l’arrêt à froid, l’AIEA et les autorités ukrainiennes jugent la situation non soutenable sur la durée et réclament le rétablissement des lignes électriques externes, tandis que la Russie affirme garantir la sûreté du site.

Aucun relâchement radioactif majeur n’a été signalé par l’AIEA à la suite des événements d’octobre 2025, mais les incidents rappellent que la sécurité nucléaire reste fragile dans la guerre en Ukraine.

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