
La Commission électorale nationale autonome (Céna) a convié, vendredi 3 octobre 2025 à Cotonou, les représentants des partis politiques à une rencontre d’information et d’échanges sur l’organisation des élections générales de 2026. La séance, présidée par Sacca Lafia, président de l’institution, a permis de faire le point sur l’avancement du chronogramme électoral, d’expliquer les modalités de dépôt des dossiers de candidature et de présenter les fonctionnalités de la plateforme numérique eDéclaration.
Le directeur général des élections, Boucary Abou Soulé Adam, a assuré que le processus suit le calendrier légalement fixé. Plusieurs échéances ont été rappelées : du 10 au 14 octobre 2025 pour le dépôt des candidatures au duo présidentiel, du 24 au 28 octobre pour les communales, du 8 au 12 novembre pour les législatives. L’Agence nationale d’identification des personnes (Anip) remettra la liste électorale informatisée le 13 novembre. Les campagnes pour les élections communales et législatives se tiendront du 26 décembre 2025 au 9 janvier 2026, avant les scrutins prévus le 11 janvier. Concernant la présidentielle, la campagne du premier tour aura lieu du 27 mars au 10 avril 2026, pour un scrutin fixé au 12 avril.
Les dossiers de candidature passés au crible
Rufin Domingo, directeur du matériel et des opérations, a détaillé les pièces exigées pour chaque type d’élection. Pour la présidentielle : formulaires de parrainage (au moins 28 venant de 15 circonscriptions différentes), caution de 25 millions FCFA, pièces administratives et fiscales. Pour les communales : 10 000 FCFA par candidat, pièces d’identité, certificats de résidence et quitus fiscal. Pour les législatives : 1,5 million FCFA par candidat titulaire, dossier administratif complet et déclaration sur l’honneur. Chaque dossier fera l’objet d’une vérification en deux étapes : une première pour la complétude et une seconde pour la conformité.
La dématérialisation au service de la transparence
La plateforme eDéclaration, présentée par Aristide Yagbo, directeur des systèmes d’information, a été mise en avant comme un outil de sécurisation et de simplification. Dans sa deuxième version, elle permet un enregistrement numérique des candidatures, un contrôle automatique de la complétude et une interconnexion avec les bases de données de l’état civil. Les données seront protégées par des dispositifs de chiffrement et d’authentification. Des formations techniques seront dispensées dès le 6 octobre dans les sièges des partis pour accompagner les informaticiens.
Une rencontre jugée constructive
Les représentants politiques ont saisi l’occasion pour poser des questions précises, notamment sur la fiabilité de la plateforme et la constitution des dossiers. Le président Sacca Lafia a assuré de l’engagement de la Céna à garantir transparence et égalité de traitement, soulignant que la technologie vient en appui à l’organisation classique des scrutins.
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