Pollution au Gabon : la présence d’hydrocarbures inquiète sur près de 100 km

Par lanouvelletribune  -  5 octobre 2025 09:54

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Une pollution aux hydrocarbures affecte depuis plusieurs jours les côtes sud du Gabon, selon le ministère de l’Environnement. La zone la plus touchée s’étend sur près de 100 km entre les localités de Mayumba et Mayonami, dans la province de la Nyanga. Les autorités ont émis des recommandations pour restreindre certaines activités côtières comme la pêche et la baignade. Une enquête est en cours afin de déterminer l’origine de cette pollution. L’incident soulève des inquiétudes sur ses conséquences pour l’environnement marin et les moyens de subsistance des habitants.

Des traces d’hydrocarbures sur le littoral sud

Le ministère de l’Environnement, de l’Écologie et du Climat a signalé le 2 octobre la présence de nappes d’hydrocarbures dérivant au large du littoral sud. Les premières observations indiquent des dépôts visibles sur les plages et des résidus huileux dans les eaux côtières. La zone affectée couvre environ 70 à 100 km de côtes, notamment près de Mayumba et des villages voisins. Les autorités locales ont demandé aux habitants de réduire les activités en mer et de signaler tout dépôt suspect.

Des équipes techniques ont été dépêchées sur le terrain pour prélever des échantillons et évaluer l’ampleur de la contamination. L’objectif est d’identifier la source de cette pollution, qu’il s’agisse d’un rejet accidentel d’un navire ou d’une fuite provenant d’installations pétrolières. Cette étape est jugée essentielle pour engager les procédures de responsabilité environnementale et prévoir les opérations de dépollution.

Le gouvernement gabonais envisage également de coopérer avec des organismes régionaux et internationaux spécialisés dans la surveillance maritime et la lutte contre les marées noires. Des partenaires techniques pourraient être sollicités pour apporter une expertise supplémentaire et renforcer les moyens logistiques sur place.

Les marées noires, un risque durable

L’histoire récente rappelle les effets dévastateurs des marées noires. Ces incidents ont souvent entraîné la destruction de mangroves, la contamination des bancs de poissons et des crustacés, ainsi que des pertes économiques pour les communautés côtières dépendantes de la pêche et du tourisme. L’accident du Prestige en Espagne en 2002 ou encore les marées noires dans le delta du Niger ont montré que les résidus pétroliers peuvent persister plusieurs années dans les sols et les sédiments.Au Gabon, pays producteur d’hydrocarbures, la réglementation environnementale impose aux compagnies maritimes et pétrolières de disposer de plans d’urgence pour limiter les fuites en mer. Toutefois, la mise en œuvre de ces mesures reste un défi en raison de la longueur du littoral et des conditions météorologiques variables. L’événement actuel souligne l’importance de renforcer la surveillance et d’investir dans des équipements de dépollution adaptés.

Les autorités n’ont pas à ce stade émis de recommandations spécifiques concernant la consommation de poissons et de fruits de mer. Elles appellent cependant à la vigilance et à limiter les activités en mer dans les zones touchées, le temps que les analyses déterminent l’étendue de la contamination. Les prochaines étapes consisteront à identifier précisément l’origine de la nappe et à déployer les moyens nécessaires pour contenir et nettoyer la pollution.

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