
L’ancien chef de l’État est de nouveau au cœur d’une tempête politico-sportive. Ce qui aurait pu rester une simple page de l’histoire du football parisien se transforme aujourd’hui en dossier judiciaire embarrassant pour Nicolas Sarkozy. Selon Mediapart, l’ancien président Nicolas Sarkozy aurait joué un rôle actif dans le rapprochement entre le Qatar, le Paris Saint-Germain et l’UEFA, un enchevêtrement qui suscite aujourd’hui l’intérêt des enquêteurs.
Le déjeuner qui change tout
Le 23 novembre 2010, un repas à l’Élysée réunit le prince héritier du Qatar, Michel Platini, alors patron de l’UEFA, et Claude Guéant aux côtés de Nicolas Sarkozy. Ce rendez-vous, présenté à l’époque comme une rencontre diplomatique classique, est aujourd’hui scruté par les magistrats. Quelques jours plus tard, Platini modifie sa position et soutient la candidature du Qatar pour la Coupe du monde 2022. Pour les enquêteurs, ce basculement ne doit rien au hasard : ils soupçonnent un accord tacite, où la France aurait échangé son soutien pour un retour sur investissement massif, dont le rachat du PSG constitue l’exemple le plus éclatant.
Les juges estiment que Sarkozy aurait peut-être joué un rôle actif dans cette opération, facilitant le dialogue entre le fonds Colony Capital, vendeur du club parisien, et Qatar Sports Investments toujours selon la même source. Ce montage aurait permis de sauver le PSG financièrement tout en offrant des opportunités avantageuses à certains de ses proches, du financier Sébastien Bazin à son propre fils Pierre Sarkozy.
Une affaire qui s’ajoute à une lourde condamnation
Cette nouvelle série d’accusations se superpose à une condamnation déjà historique : cinq ans de prison pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Ce jugement a fait de lui le premier ancien président condamné à de la prison ferme en France. L’affaire libyenne avait révélé l’ampleur des compromissions financières autour de sa campagne, et cette sanction a durablement entaché sa crédibilité politique.
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