
Depuis la fin de ce mois de septembre, le Maroc est secoué par une vague de protestations d’une ampleur inattendue. Tout a commencé à Agadir, où la mort tragique de plusieurs femmes en couches, victimes de défaillances dans un hôpital public, déclenchant une indignation totale, notamment de la part de la jeunesse.
Pour les manifestants, ce drame humain est le symbole même d’un système de santé, à bout de souffler. Résultat, la contestation s’est propagée comme une traînée de poudre. Aujourd’hui, si la santé est pointée du doigt, l’éducation l’est tout autant ainsi que le cloisonnement des populations les plus vulnérables.
Une manifestation qui bascule dans la violence
Au départ pacifiques, ces manifestations ont ensuite basculé dans la confrontation. À Agadir et dans plusieurs villes du sud du Royaume, des heurts avec les forces de l’ordre ont éclaté, se soldant par plusieurs décès. Un jeune homme de 25 ans y a perdu la vie alors que deux autres individus ont été écrasés des suites de tires d’agents de police. Une situation inattendue, qui a très vite dégénéré et qui implique de nombreux questionnements.
GenZ 212 : la révolte s’organise sur les réseaux
Au cœur de ce soulèvement, un collectif émerge. Il s’agit du collectif GenZ 212. Celui-ci a vu le jour sur la plateforme Discord. Les nombreux messages publiés et appels passés ont rapidement fédéré des milliers de voix à travers le pays. Un mouvement qui n’a aucun leader et qui appelle à ce que le système actuel, qualifié de déconnecté, n’a plus sa place. Leur mot d’ordre, lancé dans la nuit du 2 au 3 octobre, résonne comme un ultimatum auprès des instances avec l’appel à de vrais changements et non plus des “mesurettes”.
Le Maroc sous le feu des projecteurs internationaux
Face à une situation chaotique, instable et difficile à suivre, l’Union européenne a appelé “au calme et au dialogue” entre tous les partis. Un timide appel au calme qui doit effectivement être décelé derrière les lignes. Bruxelles semble, de par sa prise de position, appelé à ce que la répression du mouvement cesse, au risque de ne faire qu’aggraver la crise que traverse le pays.
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