Burkina : 8 membres d'une ONG arrêtés pour espionnage

Par lanouvelletribune  -  8 octobre 2025 00:34

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Huit personnes liées à une organisation non gouvernementale, dont trois ressortissants européens, ont été arrêtées au Burkina Faso pour des accusations d’espionnage. L’annonce a été faite ce lundi par les autorités burkinabè. L’affaire implique des responsables locaux et internationaux de l’organisation. L’enquête est en cours et suscite un suivi des autorités diplomatiques étrangères concernées.

Arrestations et identité des personnes concernées

Les autorités du Burkina Faso ont confirmé l’arrestation de huit membres d’une ONG internationale. Parmi eux figurent trois ressortissants européens – un Français, une Franco-Sénégalaise et un Tchèque –, ainsi qu’un Malien et quatre Burkinabè. Les personnes interpellées sont soupçonnées d’espionnage et de trahison.

Selon les informations officielles, le groupe comprend le directeur national de l’ONG, son adjointe et le directeur général adjoint du siège, basé aux Pays-Bas. L’organisation est spécialisée dans le soutien aux acteurs humanitaires opérant dans des zones touchées par des conflits. L’enquête est en cours et les procédures judiciaires n’ont pas encore été précisées. Les autorités burkinabè indiquent que d’autres investigations pourraient suivre.

Cadre des restrictions aux ONG

Le Burkina Faso a, ces dernières années, imposé des limitations à certaines organisations internationales. Plusieurs ONG ont été suspendues ou ont vu leurs activités réduites, les autorités leur reprochant notamment de ne pas respecter les procédures locales ou d’interférer dans des dossiers jugés sensibles pour la sécurité nationale.

En 2022, de nouvelles règles ont été mises en place pour encadrer le financement, les partenariats et les déplacements des organisations étrangères, notamment dans les zones à risque. Ces mesures ont conduit certaines structures à interrompre leurs opérations ou à restreindre leur présence dans le pays.

Cette politique a été présentée comme visant à préserver la souveraineté nationale et à mieux contrôler l’accès aux zones de conflit. Les tensions entre les autorités et certaines ONG se sont traduites par plusieurs expulsions et la fermeture de bureaux régionaux.

Les autorités burkinabè n’ont pas encore communiqué de calendrier pour la suite des procédures concernant les huit personnes arrêtées.

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