
Le député Léon Comlan Basile Ahossi a tenu, samedi 20 septembre 2025, une rencontre avec ses partisans à Athiémé. L’occasion pour le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale de mettre fin aux spéculations sur son avenir politique, après la polémique suscitée par sa lettre adressée à Romuald Wadagni, candidat désigné de la mouvance présidentielle pour 2026.
Face à ses militants, l’élu a tenu à lever toute ambiguïté : « Je suis démocrate de la tête au pied. Je serai candidat sur la liste LD pour les élections législatives de 2026 », a-t-il déclaré, promettant la victoire de son parti à Athiémé. Cette annonce vient dissiper les doutes sur une éventuelle bascule vers la majorité, après la publication, début septembre, de son courrier de soutien à Romuald Wadagni.
Les dessous d’une lettre controversée
Invité quelques jours plus tôt sur Matin Libre TV, Léon Basile Ahossi est revenu sur les circonstances de cette lettre. Il raconte avoir reçu la visite du ministre d’État à son domicile, venu lui annoncer sa désignation par le chef de l’État comme candidat de la mouvance. « Il m’a dit : vous êtes comme un père pour moi, je viens chercher votre bénédiction », rapporte le député. Après une période de réflexion et des consultations avec ses proches, il accepte de signer un document qu’il n’imaginait pas rendu public. « Je pensais que cela restait entre nous. Quand je l’ai vu diffusé, je me suis dit que j’avais été naïf », a-t-il reconnu.
Entre fidélité partisane et relations personnelles
Le parlementaire ne cache pas les liens personnels qu’il entretient avec Romuald Wadagni. « Nous avons des accointances particulières, une relation qui impose vérité et assistance », explique-t-il. Mais il insiste également sur son attachement au parti Les Démocrates et affirme avoir consulté son président, Boni Yayi, avant de signer. Selon lui, ce dernier l’aurait autorisé à donner son accord, tout en rappelant qu’il devait rester fidèle à sa famille politique.
Au-delà des considérations personnelles, Basile Ahossi évoque la lassitude de sa base locale, qui l’accompagne depuis près de deux décennies dans l’opposition. « Certains de mes militants m’ont dit qu’ils ne pouvaient plus rester dans cette posture et qu’il fallait saisir les opportunités », confie-t-il. Pris entre ces attentes et son rôle au sein de l’opposition, il assume désormais un choix qu’il qualifie lui-même de « maladroit ». En dépit de cette zone d’ombre, l’élu du Mono se veut clair sur l’essentiel : il reste membre de l’opposition et candidat des Démocrates pour les législatives de 2026.