Sous pression financière : la France perd des points face à ses voisins

Par lanouvelletribune  -  23 septembre 2025 08:58

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L’évolution des notations souveraines en Europe révèle des contrastes marqués entre pays. La France subit une nouvelle révision de sa note souveraine après que Morningstar DBRS l’ait abaissée à AA vendredi, pointant des risques élevés liés à la trajectoire budgétaire et à l’instabilité politique. Pendant ce temps, l’Espagne et le Portugal améliorent leur notation, et l’Italie, bénéficie d’un ajustement favorable. La maîtrise du déficit public et la stabilité politique apparaissent comme des enjeux cruciaux pour la confiance des marchés et la capacité de l’État français à se financer.

Performance divergente au sein de l’Europe

L’agence DBRS Morningstar a indiqué que la France était confrontée à un rythme d’assainissement budgétaire plus lent que prévu. L’agence pointe les conséquences de la fragmentation politique et d’un Parlement divisé depuis les élections de juillet 2024. À l’inverse, l’Espagne a vu sa note passer de A à A+ selon S\&P, et le Portugal a été rehaussé de A- à A par Fitch, qui a également relevé l’évaluation de l’Italie de BBB à BBB+. La France affiche en 2024 un déficit public de 5,8 % du PIB, le plus élevé de la zone euro; il devrait rester élevé en 2025, et les actions à mener pour atteindre 4,6 % du PIB en 2026 exigent des efforts majeurs selon l’Agence. Ces évolutions peuvent être suivies par les marchés financiers et conditionnent la perception des investisseurs internationaux.

Notations souveraines : un repère pour les marchés

Les agences comme Fitch ou DBRS Morningstar évaluent la capacité d’un État à rembourser sa dette en analysant la situation budgétaire, l’endettement, la croissance économique et la stabilité politique. Pour la France, l’abaissement de la note traduit une consolidation budgétaire plus lente que prévu et des tensions institutionnelles persistantes. Le déficit public, supérieur à celui de plusieurs voisins européens, pourrait augmenter le coût des emprunts et influencer la perception des investisseurs.

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Conséquences pour l’économie française

La dégradation pourrait donc affecter le financement de l’État à moyen terme, même si DBRS maintient une perspective stable, signalant l’absence de risque immédiat d’une nouvelle baisse. La mise en œuvre de réformes financières et la maîtrise des comptes publics seront déterminantes pour restaurer la confiance des marchés et garantir l’attractivité de la France auprès des investisseurs internationaux. La France reste donc sous surveillance des agences, avec des défis financiers et politiques à relever pour restaurer sa position vis-à-vis des marchés internationaux.