
Depuis l’invasion russe de février 2022, l’Ukraine subit une guerre dévastatrice, avec des pertes humaines et matérielles colossales. Les États-Unis, sous Donald Trump, avaient d’abord privilégié le dialogue avec Moscou, organisant même un sommet à Anchorage pour trouver une issue. Mais l’entretien avec Poutine s’est soldé par un échec cuisant, révélant un fossé infranchissable entre les deux camps.
Désormais, Trump a changé de cap : lors d’un discours à l’ONU, il a assuré que l’Ukraine avait les moyens de reconquérir tous ses territoires, voire d’aller plus loin. Une déclaration qui rompt avec sa ligne précédente et a provoqué la fureur du Kremlin, catégoriquement opposé à l’idée d’une défaite russe.
Moscou durcit le ton
Dmitri Peskov, porte-parole de Poutine, a rejeté avec mépris ces propos, vantant la résistance économique et militaire de la Russie. Pour lui, les efforts diplomatiques américains sont « quasi nuls« , et Moscou entend poursuivre sa guerre, présentée comme une question de survie nationale. Une manière d’expliquer que, malgré les demandes répétées de la communauté internationale, Moscou ne reculera pas.
Le Kremlin exige toujours la cession de territoires ukrainiens occupés et le rejet de l’OTAN par Kyiv, des conditions jugées inacceptables pour l’Ukraine et ses alliés, qui craignent notamment d’éventuelles représailles de la part de Moscou dès la fin du conflit.
Les frappes ukrainiennes sur des infrastructures russes, comme une raffinerie récemment touchée, enveniment encore la situation et donnent du grain à moudre à la Russie, qui utilise ces arguments pour justifier sa guerre. Chaque camp campe sur ses positions, rendant toute négociation illusoire.
Une guerre sans issue en vue
De ce fait, le conflit s’enlise dans une impasse stratégique. Donald Trump semble se rapprocher de Kyiv, la Russie refuse tout compromis et les sanctions économiques peinent à faire plier Moscou, qui profite de son rapport à la Chine pour faire vivre son économie. Avec des fronts gelés et des exigences irréconciliables, l’espoir d’une paix proche s’éloigne, laissant la région dans une instabilité durable.