Palestine et BRICS : ce qu’il faut savoir sur la demande d’adhésion

Par lanouvelletribune  -  27 septembre 2025 11:55

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Au cours des derniers mois, les BRICS a changé de dimension. Devenu un club élargi à dix membres, il a accueilli aux côtés du noyau fondateur (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) de nouveaux venus tels que l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Égypte, l’Éthiopie et les Émirats arabes unis. À ces adhésions effectives s’ajoute un cercle d’États conviés comme « partenaires » ou « invités », dessinant l’image d’un regroupement plus attractif que jamais pour les puissances émergentes. C’est dans cette atmosphère d’expansion que la Palestine tente aujourd’hui de rejoindre officiellement l’organisation.

Une candidature déjà déposée

L’ambassadeur palestinien à Moscou, Abdel-Hafiz Nofal, a révélé que son gouvernement avait transmis une requête en bonne et due forme aux responsables des BRICS rapporte TRT World. L’initiative traduit la volonté des autorités palestiniennes de se rapprocher d’un bloc considéré comme une alternative aux structures dominées par l’Occident. Selon le diplomate, le dossier est bel et bien sur la table, mais aucune réponse n’a encore été communiquée.

Pour l’heure, Ramallah devra se contenter d’un rôle d’« invité » lors des activités du groupement. Une position qui s’apparente à une salle d’attente : la Palestine est présente aux discussions, mais n’a pas voix au chapitre. L’image peut faire penser à un spectateur qui suit un match depuis les tribunes en espérant un jour fouler la pelouse.

Des obstacles encore à franchir

La perspective d’une adhésion pleine et entière reste soumise à plusieurs conditions, dont la nature exacte n’a pas été précisée par l’ambassadeur. Ces exigences, probablement liées aux critères économiques et politiques du bloc, freinent pour l’instant toute intégration formelle.

Si l’accueil de nouveaux membres comme l’Arabie saoudite ou l’Iran a pu se concrétiser, l’issue pour la Palestine dépendra des arbitrages internes au BRICS et de la capacité des grandes puissances du groupe, notamment la Chine et la Russie, à pousser le dossier. Leur soutien affiché à la cause palestinienne laisse entrevoir des perspectives, mais rien n’indique encore un consensus parmi l’ensemble des membres.

Une étape de plus dans une longue quête

En attendant, la participation comme invitée offre à la Palestine une vitrine internationale supplémentaire. Elle permet aussi de rappeler que le BRICS, par ses élargissements récents, est devenu un espace où se croisent des ambitions diverses : recherche d’influence, diversification des alliances et affirmation politique. Pour la Palestine, obtenir un siège officiel dans cette enceinte serait à la fois un symbole fort et un instrument supplémentaire pour se faire entendre.