Cacao : la Côte d'Ivoire prend une décision en faveur des producteurs

Par lanouvelletribune  -  2 octobre 2025 05:36

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Avec 32 % de la production mondiale, la Côte d’Ivoire trône en maître sur le marché du cacao, devançant largement le Ghana et l’Indonésie. Entre 2012 et 2021, le pays a maintenu une production moyenne de 1,9 million de tonnes annuelles, consolidant son rôle de pilier économique pour toute l’Afrique de l’Ouest.

Mais en 2025, les cours du cacao explosent, atteignant des niveaux historiques sous l’effet d’une demande insatiable et de pénuries liées aux caprices climatiques. Une aubaine pour les planteurs ivoiriens, dont les revenus dépendent directement de cette « or brun ». Pourtant, cette manne cache une vulnérabilité. Il s’agit de celle d’une économie trop dépendante d’une seule ressource, malgré les mécanismes de régulation mis en place.

Un modèle ivoirien : entre protection et limites

Contrairement à des voisins comme le Cameroun, où les producteurs subissent de plein fouet les soubresauts des marchés, la Côte d’Ivoire a choisi une voie dirigiste. L’État fixe un prix plancher garanti, bouclier contre les effondrements des cours, mais aussi plafond lors des envolées spectaculaires comme celle de 2025.

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Ainsi, les agriculteurs bénéficient d’une sécurité relative, avec un revenu stable pour la récolte principale, même si certains regrettent de ne pas toucher le plein potentiel des prix records. Le café, deuxième culture d’exportation, suit une logique similaire, bien que moins lucrative.

L’impact social d’une richesse fragile

La flambée des prix a transformé le quotidien de près d’un million de planteurs et des cinq millions de personnes vivant indirectement de la filière. Pour la première fois depuis des années, les familles rurales peuvent enfin financer l’école des enfants, rénover leurs exploitations ou épargner. Dans les villages, l’optimisme est palpable : le cacao paie les frais de scolarité, les soins, voire les petits investissements locaux.

Pourtant, cette prospérité reste précaire. Car si le cacao représente 40 % des exportations et une part clé du PIB, son poids écrasant fait aussi planer la menace d’un effet domino en cas de retournement de tendance. Une maladie des cacaoyers, un krach boursier ou un changement des habitudes de consommation mondiale suffiraient à tout remettre en cause.

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