
L’Institut Fraser a publié son rapport 2025 évaluant 165 pays et territoires sur leur degré de liberté économique. Quatre nations africaines figurent parmi les cent premières, dont une du Maghreb. Le Maroc se positionne à la 94ᵉ place avec un score de 6,38 sur 10. Maurice, les Seychelles et le Cap-Vert complètent cette liste, confirmant le rôle croissant de certaines économies africaines dans l’attractivité régionale. Le rapport repose sur cinq grands critères : rôle de l’État, droits de propriété, stabilité monétaire, ouverture commerciale et régulation.
Quatre économies africaines classées dans le top 100
Avec une position au 21ᵉ rang mondial et un score de 7,76, Maurice conserve son statut d’économie africaine la mieux classée. Les Seychelles suivent à la 31ᵉ place avec 7,58, puis le Cap-Vert occupe la 44ᵉ position grâce à 7,44. Ces trois pays insulaires ont bâti une partie de leur compétitivité sur la stabilité juridique, une fiscalité attractive et une ouverture affirmée aux investissements internationaux. Ce choix stratégique leur permet d’intégrer durablement les classements mondiaux, régulièrement consultés par les investisseurs et les institutions financières.
Le Maroc, quant à lui, atteint la 94ᵉ place mondiale et le 10ᵉ rang africain. Son score de 6,38 traduit une amélioration progressive liée aux réformes fiscales, aux mesures de modernisation du système bancaire et à une politique de soutien à l’investissement. Les débats actuels autour de la simplification administrative et du renforcement des garanties pour les entrepreneurs montrent toutefois que le potentiel reste partiellement inexploité. Plusieurs analyses spécialisées disponibles en ligne proposent un suivi détaillé de cette trajectoire.
Des réformes économiques en Afrique depuis deux décennies
Au cours des vingt dernières années, plusieurs pays africains ont multiplié les initiatives pour renforcer leur écosystème économique. Le Rwanda et le Ghana, par exemple, ont engagé des programmes de simplification des procédures administratives afin de favoriser l’entrepreneuriat. Le Kenya a investi massivement dans l’innovation numérique, attirant des entreprises technologiques internationales, tandis que l’Afrique du Sud a développé un cadre légal favorisant la protection des investisseurs étrangers.
Ces efforts s’inscrivent dans une logique d’intégration régionale, encouragée notamment par la Zone de libre-échange continentale africaine. C’est dans ce mouvement global que s’inscrit également la progression de Maurice, du Maroc ou encore du Cap-Vert, désormais visibles dans le classement mondial de l’Institut Fraser. L’indice publié par l’organisme canadien mesure chaque année l’environnement économique à partir de critères objectifs. Ces résultats sont utilisés par de nombreux acteurs pour évaluer la compétitivité des pays et anticiper les opportunités d’investissement.
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